Modélisation El Nino (niveau seconde)

Comment modéliser El Nino en classe ?

Quelques rappels sur El Nino

El Nino est un phénomène qui se déroule au niveau des côtes de l’Equateur et du Pérou, qui est lié à une diminution anormale des alizés qui affecte l’atmosphère et l’océan de la ceinture intertropicale. Cela se traduit par une diminution voir une inversion des courants océaniques.

En temps normal (dit régime normal), les côtes occidentales de l’Amérique du Sud sont soumises à un upwelling, courant froid profond ramenant en surface des nutriments et permettant un développement important en plancton et donc une pêche riche dans la région. Il se crée alors à l’est, un bassin d’eau chaude, nommé warm pool.

L’apparition du phénomène El Nino, lié à une saison morte de pêche, résulte d’une inversion du système. Tous les 3 ou 4 ans, la masse d’eau chaude du Pacifique Ouest atteint un seuil trop élevé, le courant de retour s’amplifie suite à une diminution des alizés. Ce phénomène s’accompagne d’une augmentation de la température de l’eau de 3 à 5°C entraînant une disparition du plancton.

Le système climatique est également perturbé : pluies sur les côtes du Chili et du Pérou, sécheresse en Australie et en Indonésie…

Pour la modélisation, il faut :
– un bac transparent, assez large et peu profond.
– de l’eau chaude
– de l’eau froide
– des colorants (bleu de méthylène et rouge éosine)
– un sèche cheveux
– un petit bac à dissection ou tout autre récipient large (pour verser l’eau chaude colorée en surface). Cela permet de le remplir et de l’immerger progressivement en évitant les remous.

 
materiel

L’eau chaude colorée est versée délicatement en surface sur l’eau froide.

Lors de la mise en route du sèche cheveux, on voit très nettement la mise en place de la warm pool avec l’accumulation d’eau chaude à gauche (Asie) et la remontée des eaux froides (up welling) coté Amérique (à droite).

L’apparition du phénomène El Nino, apparaît dès lors que l’on éteint le sèche cheveux. Ceci est marqué par un retour des eaux et un enfoncement des eaux froides.

Plusieurs limites se posent dans cette modélisation notamment :
– la taille du bac utilisé qui ne reflète pas l’immensité de l’océan Pacifique
– l’absence du contre courant équatorial
– l’absence des interactions avec les masses d’air

Bibliographie :
– Géosciences – C. Robert et R. Bousquet
– Éléments de géologie – M. Renard et al.

Remerciements : Préparation à l‘agrégation SV-STU d’Orsay.

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